Étude et définition de nouvelles méthodes pour favoriser le retour de la nature dans la ville de Poitiers

Le projet

Mené en collaboration entre la Fondation Poitiers Université et Grand Poitiers, le projet portant sur l’étude de l’habitat et de la
biodiversité dans la ville de Poitiers s’inscrit dans une démarche d’étude de l’existant et d’analyse de projets de réintroduction
de la nature en ville.

Le secteur du bâtiment est un acteur majeur de la préservation et de la restauration de la biodiversité :

Par ses impacts :

  • il contribue à l’artificialisation des sols ;
  • il consomme des ressources naturelles ;
  • il émet une grande quantité de gaz à effet de serre 1.

Mais il peut aussi contribuer à préserver et à restaurer la biodiversité grâce à :

  • l’intégration de la nature en ville, les liens avec l’écosystème et les continuités écologiques ;
  • le recours à des solutions fondées sur la nature (verdissement des enveloppes) ;
  • l’utilisation rationnelle du sol (rénovation plutôt que construction neuve) ;
  • l’accueil des espèces via des abris, des nichoirs, des hôtels à insectes, etc.

De plus, les bâtiments gagnent à s’inspirer du monde vivant pour améliorer leur conception et leur fonctionnement.
Il existe un lien fort entre le bien-être des usagers du bâtiment et l’intégration de la biodiversité dans le bâtiment. »

Site du ministère de l’écologie

Ce projet a une double vocation : recenser les ilots de fraicheur de la ville Poitiers et étudier la faisabilité d’en créer de nouveaux.

La constitution de l'équipe

Le projet IDEA étant un projet pluridisciplinaire, il regroupe de nombreux étudiants, venus de différentes formations. Pour ce projet, les étudiants en M1 de psychologie et de sciences ont collaborés avec des élèves en 3ème année de droit et de sciences afin de répondre à la problématique du projet et de concevoir une réponse.

 

Les avancées du projet #1

Les résultats principaux
  • Sélection de la souche : La souche retenue pour cette étude est Pyrocystis fusiformis, un Dinoflagellé marin qui émet une fluorescence bleue lorsqu’il est agité (friction), par action d’une enzyme : la luciférase. Cette fluorescence bleue est la plus rencontrée dans l’océan. Elle perturbe très peu les écosystèmes et apparaît donc compatible avec le respect des trames noires en milieu urbain.
  • Evaluation de la croissance de la souche dans différents milieux de culture. Trois milieux de culture ont été testés dans l’étude, de complexité et donc de prix différents. Un milieu « D » est apparu comme le plus adapté à la culture de ce microorganisme et à sa survie dans le temps.
  • Evaluation des effets de la température sur la croissance de Pyrocystis fusiformis. Afin de s’approcher au plus prêt des températures rencontrées à Poitiers, la souche a été cultivée à trois températures différentes : 4°C, 20°C et 37°C. Pyrocystis fusiformis s’est révélée très sensible aux températures extrêmes et en particulier au froid, avec une mortalité importante à 4°C.
  • Estimation de la bioluminescence dans les différentes conditions de culture. Il est apparu des expériences menées que la fluorescence de Pyrocystis fusiformis était très dépendante de la température et de l’acidité du milieu de culture. Par ailleurs, après stimulation, la luminescence émise est de très courte durée (quelques secondes), et le temps de repos avant une nouvelle stimulation est relativement long (plusieurs minutes).

 

Les objectifs 2023-2024

L’ensemble des observations effectuées cette année dans le cadre du projet IDEA suggère donc que la souche Pyrocystis fusiformis nécessiterait des étapes d’optimisation trop importantes pour son usage dans un dispositif d’éclairage urbain (nécessité probable d’implémentations par génie génétique).

En conséquence, cette souche ne sera pas retenue dans des études ultérieures.

La question du maintien de cette thématique au sein d’IDEA reste donc posée.

Les avancées du projet #2

Les résultats principaux
  • Recensement des actions en cours : De nombreuses actions son actuellement en cours sur l’agglomération de Grand Poitiers, comme en attestent les revégétalisations en cours des écoles de Paul Blet, Jacques Brel, Trois-Cité et Montmidi. Plus globalement, ces programmes s’inscrivent dans le plan Canopée qui consiste à planter 35000 nouveaux arbres et arbustes en une années sous forme de micro-forêts. L’articulation est essentielle entre ces différents projets afin de lutter efficacement contre les îlots de chaleur et de permettre la création de corridors propices au retour de la Biodiversité en ville (trames vertes).
  • Recensement des blocages : Si les solutions techniques existent et malgré les nombreux bénéfices, il apparaît cependant que ces projets de revégétalisation sont généralement clivants. D’une part, de manière générale, les humains n’aiment pas le changement et peuvent avoir tendance à se montrer hostiles quand il survient. Ce phénomène, connu sous le nom de « résistance au changement », s’explique par les émotions négatives qui accompagnent le changement : sentiment d’incertitude, renoncement à ce que l’on connaissait jusqu’à présent… Par ailleurs, si la revégétalisation d’une cours d’école apporte de nombreux avantages, elle s’accompagne de possibles nuisances (saletés, blessures, allergies…) sur lesquelles certaines personnes peuvent se focaliser en occultant les bénéfices du dispositif.
  • Étude diagnostic prévue : Il serait pertinent de questionner les parents d’élèves concernant les avantages et les inconvénients des cours végétalisées, mais aussi la conscience des parents envers les conséquences positives d’une cours végétalisée à la fois sur l’environnement et sur le bien-être de leur enfant.
    • La solution proposée selon les résultats de l’étude diagnostic pourrait être de créer une fresque de la cours végétalisée, sur le modèle de la fresque du climat.
Les objectifs 2023-2024
  • Réaliser le diagnositc prévu.
  • Evaluer l’impact de la végétalisation sur les croyances et attitudes en comparant des élèves et parents d’élèves dont la cours a été végétalisée ou non.

Pitch du projet